COLUCHE : TCHAO ! JE NE SUIS PAS UN PANTIN !!!

COLUCHE 

La vedette préférée des Français aura droit à un hommage cinématographique au travers de 4 films Français choisis pour le festival Lumière de Lyon ! Un festival pour tous ! Et moi en tant que bénévole au festival, c'est avec joie que je donne un coup de main pour que dure encore longtemps des manifestations sur ce thème qui est pour moi une deuxième vie. Et je vous invite à venir en tant que visiteur, y découvrir le village de jour, les films... Je vous assure que "les nuits sont longues" car on ne dort pas, mais on s'amuse avec une ambiance géniale. On a vu Faye Dunaway les larmes aux yeux nous dire qu'elle était au plus grand festival cinématographique du monde. Que demander de mieux. 

Sachez; Info de dernière minute, après une interview d'Hyppolite Giradot aujourd'hui, c'est l'incroyable acteur Américain Keane Reeves qui était là, sisi, l'acteur du cultisme "Matrix" était à Lyon !!!





  À propos de Coluche revenons à nos moutons.

 On regrettera peut être "L'aile ou la cuisse" et "Deux moins le quart avant Jésus Christ", ses deux plus gros succès absents du palmarès, mais régulièrement rediffusés à la télévision. Il n'en est pas moins que les films sélectionnés comme "Banzaï", sans doute un des plus drôles, la comédie dramatique "La femme de mon pote", " Le fou de guerre", ou encore son film le plus grave qui lui a valu le césar du meilleur acteur, et éloge du public et critique, "Tchao Pantin" 


Je travaille en ce moment sur un article complet sur le cinéma Français des années 80 et particulièrement sur ses influences de la série noire. Tchao pantin de Claude Berry en est un des plus représentatifs de ce mouvement. Influencé par ce que les Américains ont appelé "le cinéma du look", terme lancé par le critique Français né en Bulgarie Raphael Bassan. Mouvement crée par Jean-Jacques Beinex avec "Diva" puis suivie de Leo Carax, "Mauvais sang" et Luc Besson, "Subway".
C'est ce coup de gueule sur cette société qui se détériore, les années riches, le début de la crise, l'arrivée des drogues dures qui se propagent, la banalisation de la création des quartiers à HLM...

Claude Berry adapte un livre d'Alain Page qui a déjà eu du succès en écrivant le scénario du film "La piscine" de Jacques Deray. Berry avait déjà travaillé avec Coluche, d'abord le film "Les pistonnés" puis dans "Le maître d'école". À cette époque Coluche est en pleine dépression, il boit beaucoup. Il se croit coupable de la mort de son ami Patrick Deweare dont il a séduit la compagne. La scène de la gifle fut réelle : Richard Anconina insista pour que Coluche lui donne une vrai baffe. Coluche refusa il n'osait pas le frapper et puis à force d'insister... 

Bref un film très sombre. Typique des années 80, une bande son rock underground. Film sur la dépression, l'alcool et les insomnies. Seul reproche; c'est l'idée de voir comme une adaptation d"une sorte de Taxi Driver Franchouillard. Le film doit beaucoup à ses deux comédiens principaux. Ainsi qu'à Agnès Soral dans le rôle d'une punk, la fille perdue dont Coluche se retrouve séduit. Un film sans espoir, sans happy-end. Une série noire bien ficelée avec monotonie comme on en fait plus. De quoi pousser un cri de colère sur cette société et nos malheurs bien souvent trop embellis au cinéma.  


La bande son a beaucoup marqué aussi, c'est cette période ou tous se cherchent, et les genres se mélangent: rock classique et mélancolie dans cette chanson "Quand les nuit sont trop longues".



"La femme de mon pote", film de transition pour Coluche, dans cette comédie dramatique, déjà le comédien commence à faire beaucoup moins rire. Bertrand Blier reprend son actrice fétiche Miou-Miou et cette fois l'entoure de Thierry Lhermitte et de Coluche. Le Film doit s'inspirer des faits réels de l'histoire entre Coluche et Patrick Deweare qui s'est suicidé après que Coluche soit parti avec sa compagne. Miou-Miou refuse alors de jouer le rôle, trop dur pour elle de se souvenir de Patrick Deweare. C'est finalement Isabelle Hupert qui tiendra le rôle. Un film de Blier choc, provocant comme à son habitude. À redécouvrir sur grand écran.

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